Melusina : L'école Féerique
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 Le retour d'une ombre (PV Mary-sempaï)

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Maverick Feilas
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Maverick Feilas


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MessageSujet: Le retour d'une ombre (PV Mary-sempaï)   Le retour d'une ombre (PV Mary-sempaï) EmptySam 30 Aoû - 20:37

Le Hall de Mélusina régnait encore une fois par son silence absolu. Les armures étaient toujours aux même place, semblant garder l’école d’une menace fantôme. La poussière était également au rendez-vous, et le Hall subit à quelques reprises des éternuements retentissant. Le seul changement était la température : au lieu d’avoir un thermomètre qui frisait les 0°C, on atteignait presque les 35°C. Mais comme la dernière fois, on l’a chargé d’attendre sur un banc, puis on l’a oublié.

Comment en était-il arrivé là ? Maverick revint plusieurs fois sur la question, avant de la jeter dans un coin de son esprit, préférant encore la laisser en suspens plutôt que d’y répondre. La réponse faisait trop mal à son amour-propre. Il n’assumait pas la situation. Pourquoi être revenu ? Déjà aurait-il fallu savoir pourquoi être parti…

Son départ remontait maintenant à deux bons moins. Il était parti comme ça, sur une impulsion, et sans prévenir non plus. Mais qu’est-ce que ça aurait changé de toute manière ! Maverick était en tout point semblable à une ombre : discrète et insaisissable. Sa disparition aura peut-être était perçu par quelques personnes qui aurait donné l’alerte, et au bout d’une ou deux semaines, se serait fait une raison, du genre : « il est parti pour une bonne raison » ou « il doit être mieux où il est en ce moment qu’à Mélusina ». Mais cela ne changeait pas le fait qu’il ait disparu dans la nature, comme ça, sans raison.

Sans raison ? Maverick réfléchit un bon moment. Il en avait eu marre de tout cela. Du bonheur apparent dans lequel les élèves et les professeurs semblaient baigner. De l’hypocrisie générale régnant dans les couloirs. De l’atmosphère monotone des discussions. De tout. Inutile de chercher plus loin.

Maverick avait eu besoin d’une pause dans sa vie. Une période durant laquelle il n’a rien de ses journées à part réfléchir à son avenir. Mais, bizarrement, il n’arrivai pas à modeler dans son esprit un éventuel futur. Il venait de se rendre compte des limites de l’imagination. Ou alors, la seule explication était qu’il n’avait pas vraiment de futur.

Durant ces longues journées, il lui arrivait de se demander pourquoi il était rester si longtemps à Mélusina. Sa logique avait longtemps travaillé, mais sans avoir réellement trouvé. Mais sur ce banc inconfortable, tout lui paraissait loin et sans intérêt, un peu comme s’il était en apesanteur. Ses yeux se baladait un peu partout dans le Hall, passant du sol au plafond, de la porte au mur opposé, du couloir aux escaliers…

Il s’arrêtât spontanément sur les escaliers, plongés dans l’obscurité la plus totale. Plusieurs secondes défilèrent durant lesquels il réprimât l’envie d’aller voir si quelqu’un l’espionnait. Un quelqu’un du nom de Gaby Tequirra, préfette de Volfia. Et du couloir sombre, il espérait voir apparaître Hiraso, le préfet de Primera.

Quelques instants après, la conclusion s’imposait : personne ne l’espionnait depuis les escaliers, et personne n’allait surgir du couloir. Affronter cette réalité lui faisait mal au cœur, comme si on lui plantait un couteau dedans. En fait, Maverick venait de découvrir la tristesse, sans vraiment s’en être rendu compte. Et en même temps, il découvrit la raison de son retour. Ses seules envies du moment consistaient à faire une bataille de boule de neige avec Milane, à aller nager avec Gaby aux chutes d’eau, ou encore d’aller se faire écraser par des centaines de livres dans la librairie de Kyô. La réalité était là : toutes ces personnes qu’il avait rencontrées lui manquaient si fort, qu’il eut la brève pensée de ne pas pouvoir vivre sans elles.

Maverick, jeune Primera de Mélusina, en train d’attendre comme un idiot sur un banc drôlement inconfortable du Hall d’entrée, réalisât pour la première fois de sa vie que le contact humain était indispensable pour vivre. D’un coup, il se dit qu’il venait peut-être de subir la plus grande avancée dans sa vie. Et tout ça, en cinq petites minutes.

Un léger bruissement se fit entendre, le ramenant à la réalité aussi vite et bien que l’aurait fais un sceau d’eau froide. Les réflexes reprirent le dessus, bloquant tous les sens en alerte. Quelques étincelles apparurent même aux bouts de ses doigts, comme une menace adressée à l’éventuel ennemi. L’atmosphère devenait de plus en plus respirable et Maverick osait à peine respirer de peur de briser le silence devenu insoutenable. Combien de minutes défilèrent ainsi ? Impossible à dire. D’ailleurs, ni Maverick ni la personne à l’origine du bruissement ne se seraient amusé à compter. Après un certain temps, le bruissement reprit, et une silhouette se dégageât de l’ombre du corridor…
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Mary Arisa
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Mary Arisa


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MessageSujet: Re: Le retour d'une ombre (PV Mary-sempaï)   Le retour d'une ombre (PV Mary-sempaï) EmptySam 6 Sep - 12:09

    Si Mary Arisa était persuadée d’une chose, c’était de la profondeur du gouffre qui séparait certaines catégories de personnes. Pour elle, le monde avait été crée d’une façon totalement logique et de manière à ce que chacun y ait une place bien déterminée qu’il se devait d’occuper jusqu’à la fin de ses jours. A sa naissance, il avait été décrété quelque part qu’elle ferait partie des meilleurs, de ceux qui gagnent, de ceux qui dominent. Il ne pouvait en être autrement. Elle avait fréquenté beaucoup de monde durant son enfance, et s’était peu à peu accoutumée à l’idée que ses semblables – qui avaient beau être au moins aussi humains qu’elle – dégageaient une médiocrité dégoûtante. Elle n’était pas destinée à l’échec et à la modestie d’une existence banale ; on lui avait trop souvent répété à quel point son avenir se devait d’être brillant, parce qu’il n’y avait pas d’autres alternatives. Mary Arisa surpassait les autres – parce qu’elle avait un esprit plus fin et une lignée plus noble, entre autres critères qui faisaient d’elle un être supérieur. Elle n’avait jamais mis en doute sa place dans ce monde, et c’était d’ailleurs ce qui constituait, paradoxalement, sa plus grande faiblesse. Les « autres » étaient là pour combler le vide d’un décor qui se devait lui aussi d’être glorieux, car c’était son décor. Un décor de victoires et de réussites avec pour fond le seul règne de sa suprématie. Elle aimait se savoir au sommet de cette organisation parfaite où elle jouissait d’une extrême lucidité sur le rôle de chacun. Tout était pour le mieux, du moment qu’elle était là pour dominer et pour imposer cette réalité aux autres. Elle n’avait pas à souffrir de la réalité : celle-ci semblait s’être installée en sa faveur.
    Alors pourquoi son décor lui semblait-il si gris ? Il était parfait. Il n’y avait pas à revenir là-dessus. Alors pourquoi ? Pourquoi certaines vies éclataient de couleurs qu’elle ne parvenait pas à s’approprier ? Tout était là pour lui rappeler sa supériorité, le seul problème était ce manque cruel de couleurs. Certes, son trône était majestueux mais il donnait l’impression d’être à l’agonie. Peut-être était-ce l’obscurité grisâtre qui le rongeait jusqu’à le faire tomber en ruines… C’était effrayant – assez pour ne plus en réussir à s’endormir le soir, assez pour remettre en cause toute une philosophie. Il fallait alors se dire que ce n’était qu’un détail, que malgré les apparences, les choses restaient toujours les mêmes. Et alors, les tremblements s’atténuaient et les crises d’effroi se faisaient plus rares, bien que le sommeil ne vînt toujours pas.

    C’est par un total hasard que Mary fit la connaissance de Maverick, ce jour-là, et cette rencontre risquait de contredire une fois de plus ses principes.
    L’étouffante torpeur qui dominait ses sens refusait de se dissiper, la contraignant à fuir par tous les moyens l’oppressante chaleur de l’été. Les larges fenêtres du château laissaient largement passer la lumière aveuglante du soleil, en même temps que l’insupportable température caniculaire. Malgré la fraîcheur des pierres qui ornaient murs et sols, l’air tiède lui faisait tourner la tête. Aussi, ce fut par nécessité qu’elle se rendit dans le grand hall, craignant de ne plus résister longtemps à l’atmosphère écrasante de l’école en plein été : l’endroit était celui qui comptait le moins de fenêtres et qui restait à une température acceptable presque en permanence. Magie ou architecture, ou peut-être un peu des deux – Mary s’en fichait bien, du moment qu’elle avait trouvé un lieu où l’on pouvait enfin respirer. La jeune fille aimait particulièrement traîner de ce côté du château : pour les évidentes raisons de température, mais aussi parce qu’il était très fréquenté des nouveaux élèves un peu perdus qu’elle se faisait une joie de ridiculiser. S’ils avaient le malheur de tomber sur elle à leur arrivée, la plupart en restait traumatisé une bonne partie de leur scolarité. Il était clair, à voir leurs expressions déboussolées, qu’ils n’étaient que des
    perdants. Et Mary détestait de façon presque exagérée ce genre d’individus. Ainsi, elle détestait Lyra Isari qui, malgré une existence hasardeuse et un passé plus que douloureux, restait indifférente à son destin à cause de ceux qu’elles considéraient comme des « amis ». Elle détestait aussi la joyeuse bande du village, parce qu’ils étaient unis contre la dureté de leur avenir comme s’ils en ignoraient l’insignifiance. Elle détestait de manière générale toutes les personnes qui se cherchaient une raison de surmonter les difficultés imposées par la vie, de contourner sournoisement les lois établies par la Nature. De tous les individus qu’elle pouvait mépriser, ceux-là étaient ceux qu’elle abhorrait le plus. Des perdants ! Des êtres inférieurs ! Ils n’avaient pas le droit de rire avec un éclat sonore d’allégresse, ni même de sourire avec franchise pour feindre un bonheur interdit. Ils n’étaient rien.

    De ce fait, Mary détestait Maverick Feilas avant même de lui avoir adressé la parole. Il avait cette attitude incertaine des gens qui attendent quelque chose avant même de savoir ce que c’est. S’il avait su pourquoi il attendait, il ne serait pas resté immobile sur le banc inconfortable du grand hall. Il serait parti, remettant encore une fois son destin aux mains du hasard, mais n’importe où aurait mieux valu qu’ici et avec cette personne – cette personne qui se trouva être Mary Arisa. Le destin, ce devait être cela aussi : attendre que le sort vous mette sur le chemin de quelqu’un en espérant que vous bouleverserez sa vie. Il était certain que le destin allait beaucoup s’amuser avec la demoiselle.


    – Tu attends quelque chose ?

    Elle avait traîné avec nonchalance sa silhouette élancée jusqu’à rejoindre le garçon et s’était assise sur le banc. Siffler des remarques sarcastiques sur un ton froid – c’était encore ce qu’elle savait faire de mieux. Elle n’avait pas l’air de s’intéresser particulièrement aux motivations qui poussaient le jeune homme à rester assis bêtement sur un banc pendant plusieurs minutes, mais plutôt l’air de se demander jusqu’à quand est-ce que cette personne resterait là à pourrir son espace vital. La présence de Mary dans une pièce suffisait à la vider de presque la totalité de sa population. Et rien que pour cette raison, elle espérait que lui ne partirait pas. Après tout, il attendait, lui aussi.



HJ : Voilà, enfin posté. Pas très long, mais j'ai voulu faire vite, j'espère que ça te plaît quand même. Un topic très philosophique en vue, mh ? I love you
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